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Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/105

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chaque jour les femmes vénérées que nous venons de citer.

Sans oser établir un ambitieux parallèle entre leur mission et la nôtre, pourrons-nous dire que ce qui nous soutient aussi dans cette œuvre longue, pénible, difficile, c’est la conviction d’avoir éveillé quelques nobles sympathies pour les infortunes probes, courageuses, imméritées, pour les repentirs sincères, pour l’honnêteté simple, naïve ; et d’avoir inspiré le dégoût, l’aversion, l’horreur, la crainte salutaire et tout ce qui était absolument impur et criminel ?

Nous n’avons pas reculé devant les tableaux les plus hideusement vrais, pensant que, comme le feu… la vérité morale… purifie tout.

Notre parole a trop peu de valeur, notre opinion trop peu d’autorité pour que nous prétendions enseigner ou réformer.

Notre unique espoir est d’appeler l’attention des penseurs et des gens de bien sur de grandes misères sociales, dont on peut déplorer, mais non contester la réalité.

Pourtant… parmi les heureux du monde,