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Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/106

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quelques-uns, révoltés de la crudité de ces douloureuses peintures, ont crié à l’exagération, à l’invraisemblance, à l’impossibilité… pour n’avoir pas à plaindre (nous ne disons pas à secourir) tant de maux.

Cela se conçoit.

L’égoïste gorgé d’or ou bien repu veut avant tout digérer tranquille… L’aspect des pauvres frissonnant de faim et de froid lui est particulièrement importun… il préfère cuver sa richesse ou sa bonne chère, les yeux à demi ouverts aux visions voluptueuses d’un ballet d’opéra.

Le plus grand nombre, au contraire, des riches et des heureux ont généreusement compati à certains malheurs qu’ils ignoraient ; quelques personnes même nous ont su gré de leur avoir indiqué le bienfaisant emploi d’aumônes nouvelles.

Nous avons été puissamment soutenu, encouragé par de pareilles adhésions.

Cet ouvrage, que nous reconnaissons sans difficulté pour un livre mauvais au point de vue de l’art… mais que nous maintenons n’être pas un mauvais livre au point de vue