Aller au contenu

Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/107

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

moral… cet ouvrage, disons-nous, n’aurait-il eu dans sa carrière éphémère que le dernier résultat dont nous avons parlé, que nous serions très-fier, très-honoré de notre œuvre.

Quelle plus glorieuse récompense pour nous que les bénédictions de quelques pauvres familles qui auront dû un peu de bien-être aux pensées que nous avons soulevées !

Cela dit à propos de la nouvelle pérégrination où nous engageons le lecteur, après avoir, nous l’espérons, apaisé ses scrupules, nous l’introduirons à Saint-Lazare, immense édifice d’un aspect imposant et lugubre, situé rue du Faubourg-Saint-Denis.

Ignorant le terrible drame qui se passait chez elle, madame d’Harville s’était rendue à la prison, après avoir obtenu quelques renseignements de madame de Lucenay au sujet des deux malheureuses femmes que la cupidité du notaire Jacques Ferrand plongeait dans la détresse.

Madame de Blinval, une des patronnesses de l’œuvre des jeunes détenues, n’ayant pu ce jour-là accompagner Clémence à Saint-Lazare, celle-ci y était venue seule. Elle fut accueillie