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Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/110

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vères, de fréquenter, soit le jour, soit la nuit, certains lieux publics… et que les Champs-Élysées sont au nombre des promenades interdites, on l’a arrêtée…

— Et elle vous semble intéressante ?

— Je n’ai jamais vu de traits plus réguliers, plus candides. Imaginez-vous, madame la marquise, une figure de vierge. Ce qui donnait encore à sa physionomie une expression plus modeste, c’est qu’en arrivant ici elle était vêtue comme une paysanne des environs de Paris.

— C’est donc une fille de campagne ?

— Non, madame la marquise. Les inspecteurs l’ont reconnue ; elle demeurait dans une horrible maison de la Cité, dont elle était absente depuis deux ou trois mois ; mais comme elle n’a pas demandé sa radiation des registres de la police, elle reste soumise au pouvoir exceptionnel qui l’a envoyée ici.

— Mais peut-être avait-elle quitté Paris pour tâcher de se réhabiliter ?

— Je le pense, madame, c’est ce qui m’a tout de suite intéressée à elle. Je l’ai interrogée sur le passé, je lui ai demandé si elle ve-