— Non ! c’est pour rendre à Mont-Saint-Jean ?
— Certainement !
— Ah ! bah ! ça en vaut bien la peine… une pareille guenille !
— C’est parce que Mont-Saint-Jean, pour habiller son enfant, n’a que des guenilles… que vous devriez avoir pitié d’elle, la Louve — dit tristement Fleur-de-Marie en étendant la main vers le bonnet.
— Vous ne l’aurez pas ! — reprit brutalement la Louve ; — ne faudrait-il pas toujours vous céder, à vous, parce que vous êtes la plus faible ?… vous abusez de cela, à la fin !…
— Où serait le mérite de me céder… si j’étais la plus forte !… — répondit la Goualeuse avec un demi-sourire plein de grâce.
— Non, non… vous voulez encore m’entortiller avec votre petite voix douce… vous ne l’aurez pas.
— Voyons, la Louve… ne soyez pas méchante…
— Laissez-moi tranquille, vous m’ennuyez…
— Je vous en prie !…