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Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/168

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brune… Vouloir vous ressembler… moi, la Louve !… moi !… Il y a huit jours, j’aurais marqué celui qui m’aurait dit ça… Ce n’est pourtant pas votre sort qui peut tenter ; vous êtes chagrine comme une Madeleine. Est-ce naturel, dites ?

— Comment voulez-vous que je me rende compte des impressions que je vous cause ?

— Oh ! vous savez bien ce que vous faites… avec votre air de ne pas y toucher.

— Mais quel mauvais dessein me supposez-vous ?

— Est-ce que je le sais, moi ? C’est justement parce que je ne comprends rien à tout cela que je me défie de vous. Il y a autre chose : jusqu’ici j’avais été toujours gaie ou colère… mais jamais songeuse… et vous m’avez rendue songeuse. Oui, il y a des mots que vous dites qui, malgré moi, m’ont remué le cœur et m’ont fait songer à toutes sortes de choses tristes.

— Je suis fâchée de vous avoir peut-être attristée, la Louve… mais je ne me souviens pas de vous avoir dit…

— Eh ! mon Dieu — s’écria la Louve en