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Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/194

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dolphe lui avait parlé des douceurs rustiques de la ferme de Bouqueval.

La Louve ne cachait pas les goûts sauvages que lui avait inspirés son amant. Se souvenant de l’impression profonde, salutaire, qu’elle avait ressentie aux riantes peintures de Rodolphe à propos de la vie des champs, Fleur-de-Marie voulait tenter le même moyen d’action sur la Louve, pensant avec raison que si sa compagne se laissait assez émouvoir au tableau d’une existence rude, pauvre et solitaire, pour désirer ardemment une vie pareille… cette femme mériterait intérêt et pitié.

Enchantée de voir sa compagne l’écouter avec curiosité, la Goualeuse reprit en souriant :

— Et puis, voyez-vous… madame Martial… laissez-moi vous appeler ainsi… qu’est-ce que cela vous fait ?…

— Tiens, au contraire, ça me flatte… — puis la Louve haussa les épaules en souriant aussi, et reprit : — Quelle bêtise… de jouer à la madame ! Sommes-nous enfants !… C’est