qu’hélas ! cette éducation, il y a bien peu de temps que je l’ai reçue. Je dois ce bienfait à un protecteur généreux, qui, comme vous, madame… sans me connaître… sans même avoir les favorables renseignements qu’on vous a donnés sur moi, m’a prise en pitié…
— Et ce protecteur… quel est-il ?
— Je l’ignore, Madame…
— Vous l’ignorez ?
— Il ne se fait connaître, dit-on, que par son inépuisable bonté ; grâce au ciel, je me suis trouvée sur son passage.
— Et où l’avez-vous rencontré ?
— Une nuit… dans la Cité, madame — dit la Goualeuse en baissant les yeux — un homme voulait me battre, ce bienfaiteur inconnu m’a courageusement défendue ; telle a été ma première rencontre avec lui.
— C’était donc un homme… du peuple ?
— La première fois que je l’ai vu, il en avait le costume et le langage… mais plus tard…
— Plus tard ?
— La manière dont il m’a parlé, le pro-