Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/271

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lui, et le public le croit ; j’en informe… je le dis… je le communique… c’est monstrueux, c’est énorme, c’est une idée infernale ; mais il faut que ça finisse… la mesure est comblée… il faut que lui ou moi succombions dans cette lutte !

Et, surmontant son apathie habituelle, M. Pipelet, déterminé à une vigoureuse résolution, saisit le portrait de Cabrion et s’élança vers la porte.

— Où vas-tu, Alfred ?

— Chez le commissaire… Je vais enlever en même temps cet infâme écriteau ; alors, cet écriteau et ce portrait à la main, je crierai au commissaire : Défendez-moi ! vengez-moi ! délivrez-moi de Cabrion !

— Bien dit, vieux chéri, remue-toi, secoue-toi ; si tu ne peux pas enlever l’écriteau, dis au rogomiste de t’aider et de te prêter sa petite échelle. Gueux de Cabrion !… Oh ! si je le tenais et si je le pouvais, je le mettrais frire dans ma poêle, tant je voudrais le voir souffrir… Oui, il y a des gens que l’on guillotine qui ne l’ont pas autant mérité que lui. Le gredin ! je voudrais le voir en Grève, le scélérat !