Aller au contenu

Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/327

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

devra ne rien cacher à un avocat qui viendra de ma part s’entendre avec elle pour sa défense ; faites-lui bien toutes ces recommandations.

— Soyez tranquille, mon voisin, je n’oublierai rien… j’ai bonne mémoire… Mais je parle de bonté !… c’est vous qui êtes bon et généreux !… Quelqu’un est-il dans la peine, vous vous trouvez tout de suite là !…

— Je vous l’ai dit, ma voisine, je ne suis qu’un pauvre commis-marchand ; mais quand, en flânant de côté et d’autre, je trouve de braves gens qui méritent protection, j’en instruis une personne bienfaisante qui a toute confiance en moi, et on les secourt… Ça n’est pas plus malin que ça.

— Et où logez-vous, maintenant que vous avez cédé votre chambre aux Morel ?

— Je loge… en garni.

— Oh ! que je détesterais ça ! Être où a été tout le monde, c’est comme si tout le monde avait été chez vous.

— Je n’y suis que la nuit, et alors…

— Je conçois… c’est moins désagréable… Ce que c’est que de nous pourtant, monsieur Ro-