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Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/45

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une femme douée comme vous l’êtes. Votre mérite sera grand… vous aurez encore à lutter, à souffrir… car vous êtes bien jeune, mais vous reprendrez des forces en songeant au bien que vous aurez fait… à celui que vous aurez à faire encore…

Madame d’Harville fondit en larmes.

— Au moins — dit-elle — votre appui, vos conseils ne me manqueront jamais, n’est-ce pas, monseigneur ?

— De près ou de loin, toujours je prendrai le plus vif intérêt à ce qui vous touche… toujours, autant qu’il sera en moi, je contribuerai à votre bonheur… à celui de l’homme auquel j’ai voué la plus constante amitié.

— Oh ! merci de cette promesse, monseigneur — dit Clémence en essuyant ses larmes. — Sans votre généreux soutien, je le sens, mes forces m’abandonneraient… mais, croyez-moi… je vous le jure ici, j’accomplirai courageusement mon devoir.

À ces mots, une petite porte cachée dans la tenture s’ouvrit brusquement.

Clémence poussa un cri ; Rodolphe tressaillit.

M. d’Harville parut, pâle, ému, profondé-