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Page:Sue - Les mystères de Paris, 5è série, 1843.djvu/47

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que je viens d’entendre, car je n’ai pas perdu un mot de votre entretien, car je sais quels intérêts vous attirent rue du Temple… après avoir été assez bassement défiant pour me faire le complice de cette horrible calomnie en y croyant… n’est-ce pas à genoux que je dois vous demander grâce et pitié ?… Et c’est que ce que je fais, monseigneur… et c’est ce que je fais, Clémence ; car je n’ai plus d’espoir que dans votre générosité.

— Eh ! mon Dieu, mon cher Albert, qu’ai-je à vous pardonner ? — dit Rodolphe en tendant ses deux mains au marquis avec la plus touchante cordialité. — Maintenant, vous savez nos secrets, à moi et à madame d’Harville ; j’en suis ravi… je pourrai vous sermonner tout à mon aise. Me voici votre confident forcé, et, ce qui vaut encore mieux, vous voici le confident de madame d’Harville : c’est dire que vous connaissez maintenant tout ce que vous devez attendre de ce noble cœur.

— Et vous, Clémence — dit tristement M. d’Harville à sa femme — me pardonnerez-vous encore cela ?

— Oui… à condition que vous m’aide-