Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/178

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» Plus de doute, il s’agissait du docteur Polidori.

» Voulant me faire conduire à l’instant auprès de mon père, je demandai où était un vieux valet de chambre auquel il était très-attaché. Depuis quelque temps cet homme avait quitté le château ; ces renseignements m’étaient donnés par un intendant qui m’avait conduite dans mon appartement, disant qu’il allait prévenir ma belle-mère de mon arrivée.

» Était-ce illusion, prévention ? il me semblait que ma venue était même importune aux gens de mon père. Tout dans le château me paraissait morne, sinistre. Dans la disposition d’esprit où je me trouvais, on cherche à tirer des inductions des moindres circonstances. Je remarquai partout des marques de désordre, d’incurie, comme si on avait trouvé inutile de soigner une habitation qui devait être bientôt abandonnée…

» Mes inquiétudes, mes angoisses augmentaient à chaque instant. Après avoir établi ma fille et sa gouvernante dans mon appartement,