Aller au contenu

Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/217

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Que Votre Altesse Royale me pardonne de lui apprendre si brusquement un événement si funeste, si imprévu, si…

— La comtesse est donc morte ?

— Non, monseigneur… mais on désespère de ses jours… elle a été frappée d’un coup de poignard.

— Ah !… c’est affreux ! — s’écria Rodolphe ému de pitié malgré son aversion pour Sarah. — Et qui a commis ce crime ?

— On l’ignore, monseigneur, ce meurtre a été accompagné de vol ; on s’est introduit dans l’appartement de madame la comtesse et l’on a enlevé une grande quantité de pierreries…

— À cette heure, comment va-t-elle ?

— Son état est presque désespéré, monseigneur… elle n’a pas encore repris connaissance… son frère est dans la consternation.

— Il faudra aller chaque jour vous informer de la santé de la comtesse, mon cher de Graün…

À ce moment, Murph revenait de Saint-Lazare.

— Apprends une triste nouvelle — lui dit