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Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/255

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Et pourtant, anomalie singulière ! en apprenant par M. de Graün le rôle provocant et platonique qu’elle devait remplir auprès du notaire et à quelles fins vengeresses devaient aboutir ses séductions, Cécily avait promis de jouer son personnage avec amour, ou plutôt avec une haine terrible contre Jacques Ferrand, s’étant sincèrement indignée au récit des violences infâmes qu’il avait exercées contre Louise, récit qu’il fallut faire à la créole pour la mettre en garde contre les hypocrites tentatives de ce monstre.

Quelques mots rétrospectifs à propos de ce dernier sont indispensables.

Lorsque Cécily lui avait été présentée par madame Pipelet comme une orpheline sur laquelle elle ne voulait conserver aucun droit, aucune surveillance, le notaire s’était peut-être senti moins encore frappé de la beauté de la créole que fasciné par son regard irrésistible, regard qui, dès la première entrevue, porta le feu dans les sens de Jacques Ferrand et le trouble dans sa raison.

Car nous l’avons dit à propos de l’audace insensée de quelques-unes de ses paroles lors