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Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/268

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Quelle était cette femme ? pourquoi se cachait-elle ? Le hasard seul l’avait-il en effet amenée chez lui ? Si elle y venait au contraire dans un but secret, quel était ce but ?

Parmi toutes les hypothèses que cette bizarre aventure souleva dans l’esprit du notaire, le véritable motif de la présence de la créole chez lui ne pouvait venir à sa pensée. Il n’avait ou plutôt il ne se croyait d’autres ennemis que les victimes de sa luxure et de sa cupidité ; or, toutes se trouvaient dans de telles conditions de malheur ou de détresse, qu’il ne pouvait les soupçonner capables de lui tendre un piège dont Cécily eût été l’appât…

Et encore, ce piège, dans quel but le lui tendre ?

Non, la soudaine transfiguration de Cécily n’inspira qu’une crainte à Jacques Ferrand : il pensa que si cette femme ne disait pas la vérité, c’était peut-être une aventurière qui, le croyant riche, s’introduisait dans sa maison pour le circonvenir, l’exploiter, et peut-être se faire épouser par lui.

Mais, quoique son avarice et sa cupidité se