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Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/269

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fussent révoltées à cette idée, il s’aperçut, en frémissant, que ces soupçons, que ces réflexions étaient trop tardives… car d’un seul mot il pouvait calmer sa méfiance en renvoyant cette femme de chez lui.

Ce mot, il ne le dit pas…

À peine même ces pensées l’arrachèrent-elles quelques moments à l’ardente extase où le plongeait la vue de cette femme si belle, de cette beauté sensuelle qui avait sur lui tant d’empire… D’ailleurs, depuis la veille, il se sentait dominé, fasciné.

Déjà il aimait à sa façon et avec fureur…

Déjà l’idée de voir cette séduisante créature quitter sa maison lui semblait inadmissible ; déjà même, ressentant des emportements d’une jalousie féroce en songeant que Cécily pourrait prodiguer à d’autres les trésors de volupté qu’elle lui refuserait peut-être toujours, il éprouvait une sombre consolation à se dire :

« Tant qu’elle sera séquestrée chez moi… personne ne la possédera.

La hardiesse du langage de cette femme, le feu de ses regards, la provocante liberté