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Page:Sue - Martin l'enfant trouvé, vol. 7-8.djvu/121

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cupations de son maître. Le digne serviteur redevient triste, abattu. J’ai aussi remarqué que, depuis peu de temps, cet homme, qui venait chaque jour s’enfermer avec le prince, est venu d’abord moins assidûment, puis enfin ses visites ont complètement cessé depuis huit jours environ.

Le prince a repris son train de vie d’autrefois ; il reçoit très-souvent plusieurs de ses amis à déjeûner chez lui, le matin ; cela dure jusqu’à deux ou trois heures. Ces jours-là, M. de Montbar ne dîne pas à l’hôtel, et il ne rentre que fort tard dans la nuit. Il reste maintenant plusieurs jours sans entrer chez Régina ; ses excursions nocturnes redeviennent plus fréquentes que par le passé…

Je m’étais trompé.


22 août 18…

Tantôt je suis allé voir la vieille Suzon, la nourrice du capitaine Just. Il doit arriver bientôt… elle me l’a dit, il va passer un semestre à Paris.

Du courage, mon Dieu ! du courage…

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


23 août 18…

Ce matin j’ai apporté à la princesse une lettre timbrée de Metz.

À midi, lorsque je lui ai servi le thé, elle m’a dit :

— Après-demain, vous veillerez à ce que toutes les fleurs de mon salon soient renouvelées dans la matinée.

J’ai compris, elle l’attend après-demain.