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Page:Sue - Martin l'enfant trouvé, vol. 7-8.djvu/142

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cœur, ce divin amour y restera désormais inaltérable et pur.

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Lorsque j’ai servi, le matin, le thé de Régina, elle m’a dit :

— Martin… vous n’avez pas entendu de bruit cette nuit dans l’hôtel ?

— Non, Madame la princesse.

— C’est singulier, — a-t-elle ajouté, — il m’avait semblé entendre, vers les trois heures du matin, fermer la porte de l’appartement qui donne sur le grand escalier.

— Je ne me suis aperçu de rien, Madame la princesse, j’ai trouvé ce matin la porte de l’antichambre fermée comme je l’avais fermée hier soir.

— Alors je me serai trompé ; du reste, vous emportez toujours la clé avec vous, n’est-ce pas ?

— Oui, Madame la princesse.

— C’est plus prudent, ne l’oubliez jamais.

— Non, Madame la princesse.

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30 août 18…

Régina aime passionnément Just, mais elle n’est pas coupable ;… j’en ai acquis aujourd’hui la certitude… Ce rendez-vous du matin, auquel je croyais, n’existait que dans mon imagination ; elle a emmené sa fleuriste avec elle en fiacre pour parcourir diverses serres renommées, et y moissonner les plus belles fleurs ; elle est arrivée chez sa fleuriste à huit heures et demie du matin,