Aller au contenu

Page:Sue - Martin l'enfant trouvé, vol. 7-8.djvu/159

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


CHAPITRE X.


journal de martin (Suite).


Mon déguisement complet, je sortis du cabinet.

À ma vue les enfants poussèrent des cris d’épouvante d’un excellent augure. Quant à la ménagère de Jérôme, elle resta si stupéfaite qu’elle ne put que me dire en balbutiant :

— Ah ! mon Dieu ! Monsieur Martin… ah ! Monsieur Martin… c’est comme si on voyait un monstre, je n’en dormirai pas de la nuit, j’aurai le cauchemar.

Il ne me manquait plus, comme épreuve décisive, que l’impression de Jérôme ; il rentra dans le même moment, et dit à sa femme dès la porte :

— Martin est-il venu ?

— Pas… encore… — dit-elle.

Puis elle ajouta :

— Tiens, Jérôme… regarde donc.

Et elle le tourna de mon côté.

— Ah ! sacredieu ! ah ! qu’est-ce que c’est que ça ! — s’écria Jérôme en reculant d’un pas.