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— Monsieur le marquis, nous voici arrivés, où faut-il vous descendre ?

— Tout-à-l’heure je vous le dirai, — lui ai-je répondu. — Restez là un moment.

— C’est bien, Monsieur le marquis.

Je pris dans ma poche le portefeuille dans lequel se trouvaient les lettres en allemand soustraites au tombeau de la mère de Régina, leur traduction, la médaille, le parchemin où se trouvait tracés une couronne royale et quelques autres pièces, ainsi qu’un résumé clair, succinct, de cette mystérieuse affaire. Et je dis alors au prince :

— Voici, Monsieur… les preuves irrécusables de l’innocence de la mère de Mme de Montbar… Un rapide coup d’œil sur la note qui accompagne ces papiers vous démontrera l’évidence, l’authenticité de ces pièces… Un dernier mot, Monsieur… En retour du service que je m’estime heureux de vous rendre, je vous demande trois promesses d’honneur.

— Lesquelles, Monsieur ?

— La première, de remettre demain ces papiers à Mme de Montbar.

— Je vous le promets sur l’honneur, Monsieur.

— La seconde, de toujours cacher à Mme de Montbar par suite de quels événements vous êtes possesseur de ces papiers de famille…

— Je vous le promets sur l’honneur, Monsieur.

— Enfin, de ne jamais faire la moindre démarche pour savoir qui je suis, et quel intérêt m’a porté à intervenir ainsi dans vos affaires domestiques.