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Page:Sue - Martin l'enfant trouvé, vol. 7-8.djvu/92

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faites… je sors de la chambre de Madame et vous ne m’entendez pas seulement venir…

— Je… je… nettoyais cette glace, — ai-je répondu en balbutiant.

— Je le sais bien, rien ne vous dérange de ce que vous faites, vous êtes bien heureux… vous. Mais, dites-moi, les fleurs de Madame sont-elles arrivées ?

— Elles sont dans le parloir, Mademoiselle, — dis-je en reprenant mon sang-froid.

— Bon, — me dit Mlle Juliette, — je vais en prévenir Madame ; elle vous fait dire de l’attendre pour arranger les fleurs dans les jardinières… vous savez que souvent c’est sa manie…

— Très-bien, Mademoiselle… j’attendrai Madame.

— Ça ne sera pas long ; le temps de la peigner et de la coiffer, et elle sera ici, car je ne la lacerai qu’après déjeûner.

Et Juliette m’a quitté.

Lorsqu’elle a ouvert la porte de la chambre de la princesse, la glace de Venise, où j’ai jeté les yeux… malgré moi, s’est éclairée de nouveau… je n’ai vu que la petite chaise bleue au coin de la cheminée de marbre blanc.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Bientôt Régina est entrée dans son parloir, où je l’attendais avec les fleurs toutes préparées.