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Page:Sue - Martin l'enfant trouvé, vol. 7-8.djvu/93

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CHAPITRE VII.


journal de martin (Suite).


Jamais la princesse ne m’a paru d’une beauté plus radieuse, d’une fraîcheur plus juvénile. Je ne sais pourquoi il m’a semblé qu’elle devait être dans l’un de ces moments où les femmes les plus modestes se savent… se sentent par instinct sensuellement belles. On eût dit qu’elle se grandissait en marchant, ses petites narines roses se dilataient, son sein palpitait légèrement, tandis que, encore moites de la tiédeur du bain parfumé, ses beaux bras sortaient à demi des manches flottantes de sa robe de chambre de cachemire blanc, dont les plis moelleux semblaient caresser ce corps divin avec amour.

Ainsi que me l’avait dit étourdiment sa femme de chambre, ma maîtresse n’était pas encore lacée. Telle était la naturelle élégance de son corsage arrondi, qu’on l’eût dit sculpté dans le marbre, telle était la svelte souplesse de sa taille, qu’elle paraissait d’une finesse presque exagérée ; étroitement ceinte qu’elle était d’une cordelière de soie pourpre…

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