Page:Sue - Mathilde, tome 2.djvu/118

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

il est venu en courrier. Il savait où nous étions logés avec les chevaux à Chantilly, il est venu nous trouver, et nous a dit de le conduire à monsieur, ayant une lettre pressée à lui remettre.

— Où est cet homme ?

— Là, derrière la porte, monsieur le vicomte.

— Fais-le entrer.

À la clarté que jetait la lampe du salon, je vis un homme de grande taille vêtu en courrier. Je ne sais pourquoi sa physionomie me sembla sinistre…

Il ôta sa casquette et remit une lettre à Gontran.

M. de Lancry, depuis l’arrivée de cet homme, semblait vivement contrarié… presque abattu.

Il s’approcha de la lampe, prit la lettre et la lut rapidement.

Par deux fois Gontran fronça les sourcils ; il me parut réprimer un mouvement d’impatience ou de colère.

Après avoir lu, il déchira la lettre et dit au courrier :