Page:Sue - Mathilde, tome 2.djvu/13

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vous adressez bien ! Non… non… Monsieur, ces traits-là sont trop rares ; ils honorent trop la nature humaine pour qu’on ne les publie pas à haute voix, et plutôt cent fois qu’une.

— Madame, — dit M. de Rochegune à ma tante, je suis en vérité confus… J’avais fait défendre ma porte… excepté pour vous. Je comptais rester dans mon cabinet pour ne vous pas gêner dans la visite de cette maison, et…

— Et moi j’ai forcé la consigne ! — s’écria M. Duval. — Un secret pressentiment me disait que vous étiez… chez vous, Monsieur ! j’avais appris que d’un moment à l’autre vous deviez partir pour un voyage ; c’est seulement depuis hier que je sais à qui je dois presque la vie de ma pauvre vieille mère, et il fallait à tout prix que je vous visse…

— Monsieur… Monsieur… — dit encore M. de Rochegune.

— Oh ! Monsieur, Monsieur… il ne s’agit pas de faire le bien en sournois et de vouloir se cacher après… Oui, Monsieur, en sournois ! — s’écria M. Duval dans sa généreuse colère. — Heureusement ces dames sont là ; elles vont