Page:Sue - Mathilde, tome 2.djvu/169

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— Ma foi, mon cher, je suis pris dans mes propres filets ; j’accepte avec d’autant plus de plaisir que ce tableau vient de l’appartement de madame de Lancry. À ce soir, mon cher, je vous verrai un moment au club, n’est-ce pas ?

— Je ne sais, j’ai plusieurs visites à faire avec madame de Lancry.

— Si… si… je vous verrai… j’en suis sûr… Vous savez pourquoi.

— Ah ! oui… j’oubliais, vous avez raison. Ainsi donc ce soir, mais un peu tard, — répondit M. de Lancry avec un certain embarras.

— Sans rancune, — me dit M. Lugarto en me tendant la main.

Quoique cette habitude anglaise fût alors à peine répandue dans le monde, elle me choqua moins encore que l’audace de M. Lugarto.

Au lieu de prendre la main qu’il m’offrait, je répondis par un salut très froid.

— Décidément vous ne voulez pas faire la paix ? Allons, mon cher, votre femme me déclare la guerre, — dit M. Lugarto à M. de Lan-