Page:Sue - Mathilde, tome 2.djvu/187

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gne de porter des lions rampants dans ses armes, de même que nos rois ont octroyé les fleurs de lis à certaines maisons de France… C’est comme vos étoiles d’or en champ d’argent : c’est, bien sûr, quelque glorieux mystère héraldique enseveli dans vos archives de famille. Et moi qui m’en moquais ! mais c’est-à-dire que maintenant je les admire sur parole, vos étoiles d’or en champ d’argent ! C’est, peut-être, dans son genre, un blason aussi unique, aussi particulier que la croix de Lorraine, que le créquier de Créquy, que les mâcles de Rohan, ou que les alérions de Montmorency. Ça doit être furieusement curieux l’origine de vos étoiles d’or en champ d’argent ! Recherchez-nous donc cela, mon cher Monsieur.

— Madame, si c’est une raillerie, franchement je la trouve de mauvais goût, — dit M. Lugarto en tâchant de reprendre son sang-froid.

— Mais pas du tout, mon cher Monsieur, rien n’est plus sérieux ; car, j’y songe, vous êtes originaire du Brésil, le Brésil appartient au Portugal, le Portugal a appartenu à l’Espagne, vous voyez bien qu’en remontant nous