Page:Sue - Mathilde, tome 2.djvu/229

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cry et moi nous aurons le plaisir de vous voir souvent.

— Je crois rester très peu à Paris, — dit M. de Rochegune ; — mais je n’oublierai pas votre bien aimable proposition ; et j’aurai au moins l’honneur d’aller faire mes adieux à madame de Lancry, si elle m’accorde cette faveur.

Je répondis machinalement, madame de Richeville et M. de Rochegune quittèrent la galerie.

— Je désirerais m’en aller, je suis un peu souffrante, — dis-je à M. de Lancry.

— Pas encore, ma chère Mathilde ; la princesse a traversé toute la foule pour venir vous trouver.

M. Lugarto s’approcha de madame de Ksernika ; il me parut qu’ils échangeaient un regard d’intelligence.

La princesse, si hautaine la veille, lui dit avec une sorte d’affabilité craintive :

— Je vous pardonne vos méchancetés, vous êtes un homme terrible au moins ! — Elle se retourna vers moi, et ajouta en s’asseyant à mes côtés : — Je prends la place de la du-