Page:Sue - Mathilde, tome 2.djvu/312

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absenté ou a feint de s’absenter de Paris depuis quelque temps.

— Mais, Monsieur, vous me laissez dans une mortelle inquiétude !

— Voyez la lettre de M. de Mortagne ; il m’écrit à la hâte et ne m’instruit d’aucune particularité : tant que durera l’absence de madame de Richeville, il ne pourra vous donner de ses nouvelles, car c’est seulement par son entremise qu’il pourrait vous écrire ; il craint que plusieurs de vos gens ne soient gagnés, et la moindre indiscrétion sur ses desseins les ferait avorter ; il est donc obligé d’agir dans l’ombre et dans le silence… Adieu, Madame, je m’en vais plus rassuré ; si M. de Mortagne croit que je puisse vous assister dans la justification que vous provoquerez, j’aurai l’honneur de venir vous en instruire, sinon persistez dans le projet que je vous ai indiqué ; lui seul peut couper le mal dans sa racine et confondre les méchants… Mais, j’y songe, pour remédier à mon absence j’écrirai à M. de Lancry tout ce que je vous ai dévoilé, l’autorisant à se servir de ma lettre. Adieu, Madame, M. de Mortagne me dit que chaque minute est comp-