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ces merveilles. Je les aurais à peine regardées si elles n’avaient pas été choisies par Gontran.

Pourtant, à force de vouloir deviner le mystère que mademoiselle de Maran me cachait, je finis par croire que son attendrissement, qui m’avait paru très sincère, ne l’avait pas été, que son seul but avait été de me tourmenter et de me faire de cruels adieux.

La vue de Gontran, qui vint un peu avant l’heure fixée pour la signature du contrat, ses tendres paroles, finirent par me rassurer tout-à-fait.

À neuf heures, ma famille et celle de Gontran étaient rassemblées dans le grand salon de l’hôtel de Maran.

J’étais à côté de ma tante et de M. le duc de Versac. Le notaire arriva. Presque au même instant, on entendit le claquement des fouets et le bruit retentissant d’une voiture qui entrait dans la cour au galop de plusieurs chevaux.

Je regardai ma tante ; elle devint livide.

Un moment après, M. de Mortagne parut à la porte du salon.