Page:Sue - Mathilde, tome 3.djvu/69

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lement, que de complicité avec un laquais vous faites tomber ce vertueux poursuivant dans un piège abominable où il aura peut-être perdu la vie… Eh bien ! que dites-vous ? Je défie l’avocat le plus habile de contredire tout ceci… de vous empêcher d’être écrasée sous les apparences… sous le dernier et éclatant scandale : car je me suis arrangé de façon à ce que l’on sache bien que vous n’avez pas été du tout chez madame Sécherin, et que vous êtes venue ici me faire vos tendres et tristes adieux. Demain matin… (votre sommeil va durer au moins huit ou dix heures) je pars pour l’Italie, je vous laisse vous réveiller tout à votre aise et écrire à Gontran poste restante à Londres, de revenir vous consoler si ça l’amuse… J’emporterai toujours avec moi ce précieux faux… ce fil infernal au bout duquel je tiendrai constamment l’âme de Gontran et la vôtre. Quant aux cent mille écus que votre mari me doit environ… et dont voici les titres, demain matin, après mon départ, vous les trouverez à vos pieds, déchirés en morceaux, car je suis galant homme et généreux.

Cette dernière infamie ranima le peu de