Page:Sue - Mathilde, tome 4.djvu/144

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fois assez haut pour qu’elle ne pût feindre de ne pas m’entendre :

— Avez-vous de bonnes nouvelles de Paris, Madame ?

Elle fit un mouvement de surprise, et me dit :

— Comment… vous étiez là… Est-ce que vous m’avez entendue ?…

— Je vous ai entendue, Madame ; mais je n’ai pu rien comprendre à ce que j’ai entendu.

— Tant mieux, tant mieux ; car il n’est pas temps… Ah ! mon Dieu, mon Dieu, c’est-y donc possible ! — reprit mademoiselle de Maran en levant les mains au ciel.

— Vous semblez préoccupée, Madame…. Je vous laisse — lui dis-je.

— Je semble préoccupée… je le crois bien, il y a de quoi, vous n’en saurez que trop tôt la raison.

— Cette lettre peut donc m’intéresser, Madame ?

— Vous intéresser ? vous intéresser… plus que vous ne le pensez. Hélas ! vous m’en voyez tout abasourdie… toute je ne sais comment, de cette nouvelle ! Mais je ne puis encore y