Page:Sue - Mathilde, tome 4.djvu/157

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mari sera obligé de partir pour Paris, et, naturellement, je l’y accompagnerai.

— Ah ! mon Dieu — s’écria ma tante — mais c’est du fruit nouveau, cela ! Avant son départ il disait qu’il pouvait rester ici jusqu’au mois de janvier, que vous ne reviendriez à Paris qu’avec Mathilde et Gontran ?

— Oui, madame, mais un de ses correspondants de Paris, dont j’ai reçu tantôt une lettre, car j’ouvre les lettres de mon mari en son absence — dit Ursule en souriant — lui annonce qu’il est indispensable qu’il se rende à Paris pour la fondation de la maison de banque à laquelle M. Sécherin s’est associé comme il vous l’a dit ; aussi, ma bonne Mathilde, je n’ai plus que quatre ou cinq jours à passer avec toi : et même, une fois à Paris, nos sociétés seront si différentes… Moi…, modeste femme de banquier… toi, la brillante vicomtesse de Lancry, nous nous verrons donc bien rarement ; ce sera presque une séparation.

— Mais vous deviez habiter ensemble à Paris pour continuer ce modèle des ménages unis et confondus — s’écria mademoiselle de