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CHAPITRE XIII

M. SÉCHERIN À URSULE.


Lorsque madame Sécherin vit à notre abattement que moi et Gontran nous avions lu les deux lettres qu’elle nous avait remises, elle lut cette lettre de son fils à Ursule d’une voix lente, et comme pour faire durer le supplice de ma cousine plus longtemps.

« Je ne vous reverrai de ma vie, Ursule… je vous méprise encore plus que je ne vous hais. Dieu m’a puni de n’avoir pas écouté les conseils de ma pauvre mère, elle me reste, elle, elle me reste et avec elle je ne regrette rien ; je remercie au contraire le ciel de m’avoir délivré d’un monstre de perfidie et de corruption tel que vous : je me maudis quand je pense que, pour vous, pour vous, mon Dieu ! j’ai pu affli-