Page:Sue - Mathilde, tome 4.djvu/311

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comme vous le dites, une vie nouvelle va commencer pour moi… Vous avez éveillé dans mon cœur une louable ambition ; je vais suivre vos conseils, en un mot… Malgré moi, d’ailleurs, je regrettais, je me reprochais de rester spectateur indifférent de cette révolution, et de ne pas au moins protester en faveur d’une famille à qui je dois tout… C’était presque une lâcheté. Oh ! merci à vous de m’en avoir fait honte. ......

Je l’avoue, cet entretien me donna quelque espoir, je remerciai Dieu de m’avoir si bien inspirée.

Plus je réfléchissais aux conseils et aux espérances que j’avais donnés à Gontran, plus je m’en applaudissais.

Si l’ambition pouvait germer dans son âme, elle grandirait bien vite assez pour étouffer la passion qu’il ressentait pour Ursule.

Gontran, avec son esprit et sa connaissance des hommes, une fois mêlé aux affaires politiques, pouvait certainement bientôt arriver à une position considérable.