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CHAPITRE XVI.

LE DÉPART.


Le lendemain de cette conversation qui m’avait donné tant d’espoir, et dans laquelle Gontran m’avait manifesté une si généreuse résolution, je ne vis pas mon mari.

Sur les deux heures, le temps était très beau quoique froid. Je fis demander à M. de Lancry s’il voulait faire avec moi une promenade en voiture. Blondeau vint me dire qu’il était très occupé et qu’il regrettait de ne pouvoir m’accompagner.

Je crus qu’avec l’ardeur naturelle de son caractère il songeait déjà aux travaux qui devaient lui être une distraction si utile.

Je partis seule.

Ce pâle soleil d’hiver me fit du bien ; mon