Page:Sue - Mathilde, tome 4.djvu/315

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— Mais, encore une fois, parle donc, qu’est-il arrivé ?

— Calmez-vous, Madame… calmez-vous… c’est quelque chose qui va bien vous étonner : mais il n’y aurait pas de quoi vous affliger, si vous étiez raisonnable… ce serait peut-être pour le mieux, vous seriez plus tranquille.

— Plus tranquille ? mais explique-toi donc.

— D’ailleurs, une lettre que monsieur le vicomte m’a remise pour vous, Madame, vous apprendra sans doute…

— Une lettre ! où est-elle ?

— La voici, Madame, mais la nuit est venue… vous ne pourrez pas la lire.

— Mais que t’a dit M. de Lancry ?

— Madame, voici ce qui est arrivé. À peine vous veniez de sortir, que Germain, que monsieur le vicomte avait envoyé à Paris il y a quelque temps et qui lui écrivait tous les jours, est arrivé au château, venant de Paris. Il a demandé tout de suite à voir son maître. À peine a-t-il eu causé avec Monsieur pendant cinq minutes…

— Eh bien ?

— Je vous assure, Madame — reprit Blon-