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doute, si le coup est mortel ? Quel est ce mystère… »


Huit heures du soir.

M. de Mortagne est dans le même état, on lui a ordonné le silence le plus absolu ; j’ai fait prier M. de Saint-Pierre, qui a été l’un de ses témoins, m’a-t-on dit, de passer chez moi, je voulais l’instruire des propos que j’avais entendu tenir par ces deux hommes, il a été frappé comme moi de ces étranges paroles. Celui des deux qui a les cheveux roux a été l’adversaire de M. de Mortagne.

Voici les détails que M. de Saint-Pierre m’a donnés sur ce duel.

M. de Mortagne était venu chez lui vendredi soir, le prévenir qu’il avait eu une altercation violente avec un homme qu’il ne connaissait pas, mais qu’il avait souvent rencontré depuis quelque temps au café de Paris, où il dîne habituellement. Cet homme et son compagnon affectaient toujours de se placer à une table voisine de la sienne dès qu’ils en trouvaient l’occasion. Une fois établis de façon à