Page:Sue - Mathilde, tome 4.djvu/35

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train de plaisanter, la tâche que j’ai à remplir me sera moins difficile.

— Voyons, vite, vite, je suis sur des charbons ardents, mon cher cousin, je brûle de savoir la conclusion de tout ceci, et à quoi sera bon ce résumé solennel de notre… comment dirai-je ? de notre amour… non certes, vous avez trop et trop peu pour m’inspirer ce sentiment… disons donc de notre coquetterie, c’est, je crois, le mot… Trouvez-vous !

— Soit, Madame… — reprit Gontran — je continuerai donc ce résumé de notre… de notre coquetterie : à votre arrivée à Maran, je vous ai dit tout le bonheur que j’avais de vous revoir, tout mon espoir de voir votre séjour ici se prolonger.

— Cela est encore vrai, beau cousin ; nous avons le lendemain fait une charmante partie de chasse : vous m’avez même un peu grondée… très tendrement, il est vrai, de ce que je semblais préférer le bruit retentissant des trompes à vos amoureuses déclarations… et j’avoue à ma honte que je méritais beaucoup vos reproches ; il n’y avait pour moi rien de plus ravissant, de plus nouveau surtout, que ces fanfares