Page:Sue - Mathilde, tome 4.djvu/77

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l’écho d’Ursule, et dire comme elle que je suis ou que je serai amoureux d’elle ? C’est absurde ; seulement je vous avoue qu’elle m’a impatienté, je ne suis pas habitué à être raillé de la sorte : voilà tout. Il y a mille manières de dire les choses. Elle m’aurait dit tout simplement : J’ai été un peu coquette pour vous, oublions cela ; restons bons amis : si ma présence excite la jalousie de Mathilde, je partirai… rien de mieux ; mais à quoi bon cette profession de principes… et quels principes ! À quoi bon me dire effrontément que, si je ne lui plais pas d’autres lui plairont peut-être ?… À quoi bon exprimer d’une manière si passionnée, pour ne pas dire plus ! l’ivresse qu’elle éprouverait dans telle ou telle occasion ?… femme incompréhensible ?… C’est que, dans ce moment-là, elle avait l’air véritablement émue… En vérité, je m’y perds… c’est une énigme… Mais qu’un autre que moi s’amuse à en chercher le mot… je lui souhaite bien du plaisir ! Après cela, une volonté de fer… elle a voulu apprendre à monter à cheval, et elle y monte à merveille ; elle s’est mis dans la tête d’être, l’hiver prochain, une femme à la mode, elle