Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/179

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naissance ne serait pas pour moi un obstacle… Encore une fois, je rends justice à ses excellentes qualités ; mais je ne l’aime pas… je ne puis pas l’aimer.

— Sans doute, mon ami, cela est fatal ; heureusement tout espoir n’est pas encore absolument perdu… Je ne vous avais fait entrevoir… et bien vaguement encore…, cette hypothèse de mariage que dans le cas où il deviendrait là seule chance de salut d’Emma… ainsi que cela arrivera demain peut-être… Alors il me semble que pour vous… ce mariage serait presque un devoir.

— Un devoir ?…

— Pour vous, dont l’âme est généreuse et grande… oui…

— Cela ne serait un devoir ni pour moi ni pour personne, Mathilde… — me dit-il avec une fermeté qui m’effraya. — Je déplore ce qui arrive, mais je n’y puis rien.

— Vous n’y pouvez rien, lorsque d’un mot…

— Pour dire ce mot il faudrait aimer.

— Mais elle vous aime, elle !… mais elle se