Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/194

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— Ah ! Mathilde… il n’y avait qu’une femme digne de lui.

— Je ne pense pas tout à fait comme vous, mon amie ; mais je crois que M. de Rochegune, à cause même de ses rares qualités… doit être aussi difficile à marier qu’Emma par exemple.

— Ah ! Mathilde, à cette heure, je voudrais n’avoir que cette préoccupation.

— Rassurez-vous — lui dis-je — vous n’aurez bientôt plus qu’à vous occuper du soin de lui trouver un mari…

— Hélas ! vous savez toutes mes craintes à ce sujet.

— Vous allez me prendre pour une folle, mais je vous dirai pour elle ce que vous disiez pour M. de Rochegune : Il n’y a qu’un homme digne d’elle, et c’est lui.

— Qui !… lui ?…

M. de Rochegune.

M. de Rochegune !

— Certainement.

M. de Rochegune ! M. de Rochegune !… En effet, ma pauvre Mathilde, vous êtes folle.

— Pas si folle peut-être.