Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/199

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CHAPITRE XXVI.

UN MARIAGE.


Je n’ai pas parlé de ma vie intérieure pendant cette période ; les funestes communications de M. Lugarto avaient complètement cessé. Je m’étais familiarisée avec mes premières craintes : Blondeau couchait dans ma chambre. Comme je mangeais fort peu et que je redoutais toujours quelque trahison, elle préparait elle-même mes repas avec des précautions infinies.

J’avais fait clouer solidement la boiserie qui servait de cachette. On sourira sans doute de mon héroïque résolution, mais j’avais acheté un poignard très acéré qui restait toujours près de mon lit.