mari. Cela ne pouvait être autrement : Ursule avait rejoint ce dernier à Paris ; aux yeux du monde, comme aux yeux de M. Sécherin, M. de Lancry était le véritable auteur de la perte de ma cousine.
J’ai oublié de dire que mon mari s’était absenté pour un voyage de quelques jours ; il ne revint à Paris que le surlendemain de la mort d’Ursule.
Je ne savais pas quelles seraient ses intentions à mon égard lorsqu’il aurait appris ce cruel événement.
Je ne pouvais faire aucun projet ; j’étais désormais en sa puissance. Mon retour volontaire auprès de lui avait à jamais rivé ma chaîne ; pourtant ses dernières espérances détruites par le suicide d’Ursule, quel intérêt pouvait-il avoir à me garder auprès de lui ?
Je comptais d’ailleurs sur un moyen que je croyais presque infaillible pour obtenir ma liberté.
Deux jours après le funeste événement, M. de Lancry entra un matin chez moi.
— Eh bien ! — me dit-il — vous devez être ravie, vengée !