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Cette preuve de cruelle insensibilité ne m’étonna ni ne m’affecta.

Ma pauvre Blondeau avait écrit à madame de Richeville l’état alarmant dans lequel je me trouvais. Cette excellente amie était aussitôt revenue à Paris avec Emma et M. de Rochegune. On ne pouvait songer à me transporter hors de mon petit appartement de la rue de Bourgogne. Madame de Richeville s’y établit et ne me quitta que lorsque je pus aller avec elle passer à Maran le temps de ma convalescence.

Chaque jour Emma restait plusieurs heures auprès de moi, jusqu’à ma complété guérison. Je n’ai pas besoin de dire de quelles tendres attentions je fus entourée, et par quel admirable dévouement Emma me prouva sa reconnaissance de ce que j’avais fait autrefois pour elle.

Ma fièvre cérébrale s’était compliquée d’une fièvre pernicieuse, dont la guérison dura environ quatre mois. Je ne pus partir pour Maran qu’à la fin de l’hiver.

Vers le milieu de l’été de 1837, j’habitais donc cette terre ; j’étais sinon complètement