der à retrouver les traces de madame de Lancry, que j’avais perdues. Plusieurs circonstances bizarres, qu’il est inutile de vous raconter, me donnèrent la certitude que le coffret avait été déposé rue Saint-Louis au Marais, chez un certain colonel Ulrik.
« Je vous l’avoue, aigri par la conscience de ma mauvaise action, vaguement jaloux de l’inconnu auquel madame de Lancry accordait la confiance qu’elle me retirait, craignant enfin de passer pour un homme faible aux yeux de M. de Baudricourt, qui me croyait des droits sur madame de Lancry, je me décidai à exiger du colonel Ulrik la restitution du coffret. J’obtins à grand’peine une entrevue avec lui ; j’y vins accompagné de M. de Baudricourt.
« Jugez de ma surprise en reconnaissant M. de Rochegune dans le colonel Ulrik. Mon ami ne l’avait jamais vu. J’agis alors, je crois, en gentilhomme. M. de Rochegune savait parfaitement qui j’étais ; il ne parut pas vouloir me reconnaître. Mon premier étonnement dissipé, j’agis de même à son égard. Il se donnait pour le colonel Ulrik, je