Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/321

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crus de bon goût de l’accepter pour le colonel Ulrik. M. de Rochegune refusa de rendre les lettres. L’entretien finit par un rendez-vous à Vincennes.

« Voulant, autant que possible, ménager le mystère dont s’entourait M. de Rochegune, j’eus l’attention de prendre pour mon second témoin le général-major Hartman, tout récemment arrivé de Vienne. M. de Rochegune avait envoyé chercher deux soldats à une caserne pour lui servir de témoins. Ainsi, avant, pendant et après le duel, il resta donc aux yeux de tous le colonel Ulrik, et son secret fut respecté. »

Voici ce que m’a raconté mon neveu, ma chère Mathilde, en me suppliant d’intercéder pour lui auprès de vous et de faire valoir sa profonde discrétion. Sous ce rapport, je suis obligée de convenir que mon neveu Gaston a agi en galant homme : rien de plus, rien de moins. Mais ceci n’atténue en rien l’indignité de sa conduite envers vous, et de ma vie je ne le reverrai. Je vous donne ces détails pour vous rassurer dans le cas où par hasard vous entendriez parler de ce duel…

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