Page:Sue - Paula Monti, tome 1, 1845.djvu/135

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Timoléon se leva comme s’il avait été mû par un ressort et partit précipitamment.

— Connaissez-vous M. de Gercourt, l’auteur de la pièce ? On dit qu’il est charmant — dit madame Girard.

— Je l’ai souvent rencontré ; il est fort aimable.

— Mais pourquoi se mêle-t-il d’écrire ?

— Quand ce ne serait, madame — répondit M. de Brévannes — que pour avoir le plaisir de vous voir assister à la première représentation de son ouvrage avec un si délicieux sobi… sobé…

— Sobieska… — dit vivement madame Girard.

À ce moment la porte de la loge s’ouvrit, et M. Girard reparut.

— Eh bien ? — lui demanda sa femme.

— Alphonsine, vous ne vous êtes pas trompée… il y a une de ces loges louée à madame la marquise de Luceval.

— Bravo ! dit Alphonsine.

— Ce n’est pas tout : vous qui êtes curieuse de nouvelles, je vais vous en donner une fameuse.

— Comment ?

— Pendant que je questionnais l’ouvreuse, il est arrivé un chasseur galonné sur toutes les coutures, demandant où était la loge louée à madame la princesse de Hansfeld… C’était justement la loge voisine de celle de madame de Luceval… là, juste en face de nous.

— Quel bonheur ! je ne l’ai jamais rencontrée, la