Page:Sue - Paula Monti, tome 1, 1845.djvu/231

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Après-demain, à dix heures, au Jardin-des-Plantessous le cèdre du labyrinthe….

— As-tu écrit ?

— Oui, marraine.

— Signe… Paula Monti.

— Et s’il veut abuser de ce billet, dit Iris après avoir signé, il sera dupe de sa propre infamie…

— Quand lui remettras-tu cette lettre ?

— À l’instant… Il attend votre réponse à la petite porte du quai d’Anjou.

— Va vite et reviens….

— Et j’aurai bien des choses à vous dire que j’apprends à l’instant.

— Qu’est-ce ?

— Depuis huit jours… le prince est allé quatre fois chez un vieil homme, nommé Pierre Raimond, qui demeure ici près…

— Et qu’importe !

— Mais Pierre Raimond est le père de Berthe de Brévannes, que vous trouvez si jolie.

— Que dis-tu ?

— Et c’est chez Pierre Raimond que Berthe a deux fois rencontré le prince…

— Lui… lui ?

— Sous un faux nom… sous celui d’Arnold Schneider…

— Ah ! maintenant… je comprends tout — s’écria la princesse en mettant ses deux mains sur son front.

— Quoi donc, marraine ?