Page:Sue - Paula Monti, tome 2, 1845.djvu/117

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déplaire. Dites un mot, et vous verrez avec quelle facilité je renoncerai à des plaisirs sans doute bien enviés.

— Certes, je ne dirai pas ce mot, ma chère amie ; loin de là, j’en dirai un qui, au contraire, vous empêcherait de renoncer à ces vaines joies du monde dont vous semblez faire si bon marché.

— Comment ! ce mot…

— Vous souvenez-vous, de cette première représentation aux Français ?

— Oui, sans doute.

— Je veux dire, vous souvenez-vous des choses qui ont le plus attiré l’attention du public, non pas sur la scène, mais dans la salle ?

— L’étrange coiffure de madame Girard, d’abord.

— Le sobieska, sans doute ? Mais ensuite…

Berthe était si loin de s’attendre à ce qu’allait lui dire son mari, qu’elle chercha un moment dans sa pensée et répondit :

— Je ne sais… Madame la marquise de Luceval ?

— Vous approchez à la fois et de la vérité et de la loge de la personne dont je veux parler.

— Comment cela ?

— Dans la loge voisine de celle de madame de Luceval, n’y avait-il pas une belle princesse étrangère dont tout le monde parlait avec admiration ?

— Une princesse étrangère ! — répéta machina-